Un plongeon dans les années 90/2000, peinture d'une jeunesse pleine de vie bien qu'un peu pommée dans un monde compliqué où les règles semblent floues. Klapisch démontre qu'il est un cinéaste qui sait capter l'ère du temps.
L'auberge espagnole, devenue le symbole du programme Erasmus, montre également les fulgurances et moments de grâce d'une jeunesse aux conditions précaires.
Le cinéaste filme au plus près les petites galère qui semblent grandes sur le moment, précisement celles qui laissent les meilleurs souvenirs.
Les relations qui naissent sont au premier plan. L'amitié entre les différents personnages (interprété comme symbole de l'europe unifiée pour certains) est l'un des principaux constituants de l'atmosphère placide du film.
Tout se joue sur les rapprochements entre des personnes de cultures et d'horizons différentes.
Aussi bien les tension que les affinités.
Et si les poupées russes marquent un tournant...
" Dans l'Auberge Espagnole, j'avais envie de positiver le rêve (...) alors que là, je me suis dis qu'il fallait faire le contraire dans Les poupées russes. Devenir grand, c'est aussi arrêter de rêver. Par contre, c'est important de ne pas abandonner le rêve intégralement parce que sinon, on devient vieux avant l'âge (...) Xavier a rêvé d'écrire, ce n'est pas forcément facile, pas forcément heureux tout le temps. J'ai essayé de traiter cela en étant le plus sincère possible "
...L'épisode de l'Auberge Espagnole crée les conditions d'un changement de vie, d'un boulversement du destin, faire tomber les frontière prend tout son sens.